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Sources

Dépistage de Helicobacter pylori chez l'adulte -

Méthodes et indications

code CISP-2 : D70 ; 33 ; 37 ; 38

code CIM-10 : Z11.0

résumé

En résumé

  • L’infection à Helicobacter pylori (H. pylori) :

    • est contractée, le plus souvent dans l'enfance, par voie oro-orale ou oro-fécale, et persiste toute la vie si elle n'est pas traitée ;

    • se traduit par une gastrite aiguë qui évolue constamment vers la chronicité ;

    • sa prévalence en France est de l’ordre de 15 à 30 % ;

    • joue un rôle majeur dans le développement des ulcères gastro-duodénaux et des cancers gastriques (adénocarcinomes et lymphomes du MALT)​ ;

  • Méthodes de détection de H. pylori :

    • non invasives : sérologie, test respiratoire à l'urée marquée, recherche d'antigène fécal ;

    • invasives : gastroscopie avec biopsies (pour examens anatomopathologique et bactériologique avec si possible évaluation de la sensibilité de H. pylori aux antibiotiques).

    • Les méthodes diagnostiques, à l’exception de la sérologie, doivent être réalisées au moins 4 semaines après l’arrêt des antibiotiques et au moins 2 semaines après l’arrêt des antisécrétoires (IPP ou anti-H2).

  • En cas de sérologie H. pylori positive, la réalisation d'une gastroscopie est recommandée.

  • Le contrôle d'éradication de H. pylori doit être systématiquement réalisé après chaque ligne de traitement :

    • par test respiratoire à l'urée marquée, dans les cas où une endoscopie de contrôle n'est pas nécessaire ;

    • par gastroscopie avec biopsies, dans les cas où une endoscopie de contrôle est recommandée.

    • la sérologie n'est pas indiquée pour le contrôle d'éradication de H. pylori.

  • Penser au dépistage de H. pylori chez les apparentés au premier degré d'un patient ayant eu un cancer de l'estomac.

prise en charge

Stratégie de prise en charge

1) Méthodes de détection de H. pylori

Méthodes de détection de Helicobacter pylori dans la démarche diagnostique
Diagnostic avant traitement
Diagnostic avant traitement
Diagnostic avant traitement
Diagnostic avant traitement
Contrôle d'éradication après traitement
Contrôle d'éradication après traitement
Contrôle d'éradication après traitement
Contrôle d'éradication après traitement
Remarques
Remarques
Remarques
Remarques
Sérologie Helicobacter pylori
(méthode non invasive)
Adaptée pour le dépistage dans les situations où les patients H. pylori négatifs ont peu de risque d’avoir une lésion sévère à la gastroscopie.
En cas de sérologie positive, la réalisation d’une gastroscopie est recommandée (permet de confirmer le diagnostic d’infection, de détecter et prendre en charge d’éventuelles lésions prénéoplasiques induites par la bactérie, de réaliser l’examen bactériologique avec évaluation de la sensibilité de la bactérie aux antibiotiques).
Non indiquée
La sérologie détecte des IgG, pouvant persister des mois, voire des années après éradication de la bactérie. Il est inutile de répéter un test sérologique.
La sérologie est recommandée dans certaines situations* où les autres examens (test respiratoire à l’urée marquée, recherche d’antigène fécal, examen des biopsies gastriques) sont moins performants : ulcère hémorragique, atrophie gastrique, lymphome du MALT, utilisation d’antibiotiques dans les 4 dernières semaines, utilisation d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) dans les 2 dernières semaines.
Test respiratoire à l'urée marquée au 13C
(méthode non invasive)
Performant pour le diagnostic avant traitement mais non remboursé dans cette indication
Indiqué pour le contrôle d'éradication après traitement, dans les cas où une endoscopie de contrôle n'est pas nécessaire 
(auquel cas, le contrôle se fera lors de la gastroscopie)
Doit être réalisé au moins 4 semaines après l’arrêt des antibiotiques et au moins 2 semaines après l’arrêt des antisécrétoires (IPP ou anti-H2)
Recherche d'antigène fécal
(méthode non invasive)
Performante pour le diagnostic avant traitement mais
non remboursée
Performante pour le contrôle d'éradication après traitement mais non remboursée
Doit être réalisée au moins 4 semaines après l’arrêt des antibiotiques et au moins 2 semaines après l’arrêt des antisécrétoires (IPP ou anti-H2)
Gastroscopie avec biopsies
(méthode invasive)
Elle permet de rechercher une infection à H. pylori et des lésions prénéoplasiques. Elle permet également de réaliser l’examen bactériologique avec évaluation de la sensibilité de la bactérie aux antibiotiques (recommandé)
Dans les cas où une endoscopie de contrôle doit être réalisée, le contrôle d'éradication de H. pylori sera fait dans le même temps.
Doit être réalisée au moins 4 semaines après l’arrêt des antibiotiques et au moins 2 semaines après l’arrêt des antisécrétoires (IPP ou anti-H2)

2) Indications de recherche de H. pylori selon la méthode recommandée

A)
Dépistage chez le patient asymptomatique
Patient < 40-45 ans, apparenté au 1er degré à un patient ayant eu un cancer de l’estomac (parents, frères/sœurs, enfants) (facteur de risque de cancer gastrique)
Patient avec antécédent d’ulcère sans preuve d’éradication de H. pylori
Patient > 40-45 ans, apparenté au 1er degré à un patient ayant eu un cancer de l’estomac (parents, frères/sœurs, enfants) (facteur de risque de cancer gastrique)
Patient ayant un facteur de risque de cancer gastrique autre que familial, tels que : 
- patient ayant un syndrome de prédisposition aux cancers digestifs (HNPCC/Lynch)
- patient ayant eu une gastrectomie partielle ou un traitement endoscopique de lésions cancéreuses gastriques
- patient avec lésions prénéoplasiques gastriques (atrophie sévère* et/ou métaplasie intestinale, dysplasie, maladie de Biermer, maladie de Ménétrier)
Patient devant avoir une intervention bariatrique, isolant une partie de l’estomac
en vert : sérologie recommandée en 1ère intention, suivie d'une gastroscopie si le résultat est positif ;
en rouge : gastroscopie recommandée en 1ère intention ;
en jaune : test respiratoire à l'urée marquée recommandé ;
* situations où la sérologie peut-être réalisée en complément car les autres tests sont moins performants.
Avant prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ou d’aspirine à faible dose en cas d’antécédent d’ulcère gastrique ou duodénal
Patient traité par IPP (inhibiteur de pompe à protons) depuis plus d’un an
B) Pathologies et/ou symptômes orientant vers une pathologie digestive haute
Ulcère gastrique ou duodénal évolutif (compliqué* ou non)
Lymphome gastrique du MALT*
Syndrome ulcéreux
Dyspepsie chez un patient > 40-45 ans et/ou en cas de symptômes d’alarme (dont dysphagie, amaigrissement, anémie)
Anémie ferriprive sans cause retrouvée ou résistante à un traitement oral par fer
Carence en vitamine B12 sans cause retrouvée
Purpura thrombopénique immunologique de l’adulte
C) Contrôle d'éradication après traitement
Contrôle d'éradication dans les cas où une endoscopie de contrôle doit être réalisée (ulcère gastrique notamment)
Contrôle d'éradication dans les cas où une endoscopie de contrôle n'est pas nécessaire

Information du patient et outils d'aide à la consultation

Information
sources

Sources

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Actualisation de la page

Date de création : 19/09/2019

Date de dernière mise à jour : 09/01/2020

Date de dernière révision : 02/05/2020

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